Les Bretons, champions du Mécénat en faveur du Patrimoine

Bretons champions mécénat-0F 15-1-19

Une bonne nouvelle bien sûr et un grand Bravo à la « Fondation du patrimoine » mais n’est ce pas aussi l’arbre qui cache la forêt ?

Tant mieux si l’on prend bien soin des fontaines, des fours à pain, des chapelles et autres lieux isolés dans la verdure des paysages ruraux, faisant le délice des touristes mais souvent abandonnés par les habitants d’origine qui rejoignent les grandes cités.

Si seulement il en était de même en milieu urbain, et à Rennes en particulier, où les plus beaux joyaux du dit « petit patrimoine » public ou privé sont :

  • Soit, le pire, détruits, disparaissant à jamais comme la Villa du 69 Avenue A. Briand ou les immeubles des 4 & 6 rue du Capitaine Dreyfus et tant d’autres.
  • Soit reproduits à l’identique comme le lavoir de Chezy traité comme une copie approximative de meubles de styles ou à façades conservées pour faire croire au vrai.
  • Soit incrustés dans un grand ensemble actuel comme l’Auberge Lecoq Gadby.
  • Soit dévalorisés ou camouflés au milieu de colonnes bétonnées comme programmé pour les maisons et hôtels particuliers étoilés dans la liste annexe du PLU (rue Jean Guehenno près de la station de métro Jules Ferry ou encore pour la remarquable maison en briques à volets verts de la rue Saint-Hélier…etc…)
  • Le patrimoine végétal est aussi mal traité. Les arbres sont abattus comme dans les avenues Janvier et Fréville, les parcs et jardins de propriétés patrimoniales de coeur de ville s’évanouissent dans le bitume.

Après l’avoir trop longtemps laissé aller à vau-l’eau, le patrimoine de nos campagnes regagne en considération.

Ce n’est vraiment pas le cas pour celui des villes s’il ne fait pas partie des monuments publics prestigieux que l’on met en vitrine pour dissimuler les méfaits que l’on fait subir à d’autres sites pourtant eux aussi patrimoniaux par leur histoire et leur architecture.

Cela donne une première contribution au grand débat qui a débuté, en attendant, sans doute, des réflexions plus larges et générales des APR sur le sujet à partir de leurs préconisations sur les futurs Plans Locaux ou Intercommunaux d’Urbanisme (PLU et PLUI).

Nous pouvons nous demander si « un aménagement du territoire revu et corrigé « ne permettrait pas, un peu, le repeuplement d’espaces délaissés et, sensiblement, la baisse de la folle densification des Villes qui n’en peuvent plus de voir disparaître à tout jamais des trésors patrimoniaux, sources de culture, de liens humains et de mixité sociale tant vantée et recherchée par nos élus.

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