Petits domaines ruraux acquis par des bourgeois à la périphérie de Rennes dès le XVIe siècle, les retenues tirent leur nom d’une pratique qui confie l’exploitation à un fermier, en réservant ou retenant pour la villégiature du propriétaire certains bâtiments et certains espaces. L’étude des anciens baux met en évidence les multiples obligations du fermier ainsi que ses prérogatives, qui illustrent la complexité des relations entre ce dernier et le propriétaire. Avec l’éclairage des archives, l’analyse de quelques édifices conservés montre une conception architecturale originale, propre à Rennes et à ses environs, combinant espaces et bâtiments partagés ou strictement réservés.
La petite Bouquinais (Rennes)
Jean-Jacques Rioult est un historien de l’Art, conservateur général honoraire du patrimoine. Il a consacré toute sa carrière en Bretagne à l’étude du patrimoine au Service de l’Inventaire du Patrimoine culturel et publié dans des domaines aussi divers que l’architecture manoriale, l’architecture civile et l’urbanisme du XVIIIe siècle, la villégiature, l’architecture religieuse gothique et l’orfèvrerie …
La vidéo du mois : vous retrouverez prochainement sur notre chaîne Youtube et dans nos pages Facebook de nombreuses vidéos présentant, en avant-première, quelques-unes des retenues rennaises les plus remarquables aux noms évocateurs : Le Puits Rondel, Les Talus, La Pilonnière, La Ménardière, le Bout du Monde, Le Tertre, Les Longrais, Le Pré Namet, la Petite et la Grande Bouquinais, Le Haut Quineleu, La retenue des Planches, La Thebaudais, Le Haut Sancé, Chartres-de-Bretagne : la Marionnais, Noyal Chatillon : Champagné …
