Présentation de la conférence
Au lendemain de la Grande Guerre tout particulièrement, la quasi-totalité des communes de France et un nombre considérable d’institutions tant civiles que religieuses ont érigé des monuments en souvenir de ceux qu’elles avaient perdus. Ces œuvres si particulières, quelle que soit leur époque, sont généralement le reflet d’un double témoignage, celui sur le déroulement temporel et géographique de la guerre, celui sur les mentalités des survivants. Si, pour simplifier, ce sont surtout des hommes en armes qui sont représentés dans les monuments de la première guerre et des formes plus symboliques pour ceux de la seconde guerre, d’autres messages y apparaissent : l’enracinement dans l’Histoire de France, les souffrances des civils (particulièrement des femmes), la ferveur religieuse et patriotique mais aussi l’exécration voire le rejet de la guerre.
Monuments aux morts, plaques commémoratives, cimetières et carrés militaires, vitraux, tableaux d’honneur, livres d’or… autant de jalons du souvenir caractéristiques de chaque immédiate après-guerre se transformant, au fil du temps, en sentinelles de la mémoire pour éviter l’oubli de tous ces conflits qui ont tant marqué notre Nation.
A Rennes, comme dans toutes les villes de France ou des nations alliées, ces nombreux jalons ne sont pas seulement des lieux de mémoire, mais sont aussi, incontestablement, des composants du patrimoine local.
Le conférencier
Parallèlement à une formation juridique initiale au sein de l’Université, Jean-Yves Coulon a, depuis plusieurs années, concentré ses travaux de recherche historique sur les comportements sociologiques et artistiques de ce que l’on a appelé « les manifestations des sorties de guerre » dans les cinq départements et les cinq diocèses de la Bretagne historique. Les monuments commémoratifs dans leur très grand diversité, et qui sont l’objet de la présente communication, y tiennent une large place.
Le Panthéon de la Marie de Rennes présenté par Jean-Yves Coulon
