LES AMIS DU PATRIMOINE RENNAIS REGRETTENT LES HAIES PLESSEES QU’ILS ONT CHERCHE A PROTEGER PENDANT PLUSIEURS ANNEES AVANT 2010. ILS N’APPRECIENT PAS DU TOUT LES GIGANTESQUES FORTIFICATIONS QUI VONT ENTOURER DESORMAIS « LES PRAIRIES SAINT MARTIN »
– Dans les années 2005 à 2010 puis entre 2014 et 2017 : Participation de plusieurs administrateurs et adhérents à de nombreuses réunions pour faire prévaloir l’avis de l’Association sur la préservation des haies plessées et de l’originalité générale végétale et sociale du lieu; pour contester aussi certains aménagements envisagés.
– Nombreux courriers à la Maire de Rennes et aux services techniques habilités en communication constante avec des représentants des riverains.
– Inventaire des plantes constituant les haies plessées et les enclos de jardins avant remplacement par des grillages.
– Communication de nos avis par « Lettres au Adhérents » puis « Pages internet ».
-Participation à des mobilisations inter associatives avec groupements écologistes ou collectifs de riverains.
Problèmes posés ?
– Bouleversement d’un ordonnancement végétal cohérent.
– Suppression quasi totale des haies plessées ( ces haies étaient devenues les seules de toute la région)*
– Disparition des traces d’une vie sociale marginale qui avait ses valeurs et ses raisons d’être.
– Création de zones pavillonnaires inondables nécessitant des retenues auxquelles une partie de Prairies a été consacrée.
– Démolition de constructions industrielles (ou) (et) historiques.
– Menaces d’expropriations de riverains.
– Bétonnages et goudronnages inutiles.
– orée d’immeubles nouveaux…enceintes en béton.
* Les plesses sont des haies naturelles qui préservaient les parcelles de jardins ouvriers de pénétrations d’animaux sauvages et domestiques…Les premières ont été plantées au XIX° Siècle. Il n’existait apparemment pas d’autres exemples de plessage (selon les spécialistes de l’Eco Musée de Rennes) sauf en pays de Redon.
La majorité des plesses sont élaborées à partir de tilleuls et de frênes; le noisetier, parfois utilisé, présente le désavantage de faire plein de pousses. Le tilleul présente des formes plus belles et plus étonnantes. La coupe des arbres s’effectuait en même temps que l’émondage (il existe des textes qui mentionnent le fait) le produit de la plesse était serré en fagots et utilisé comme bois de chauffage. Problème des arbres quand ils grandissent et qu’ils sont traités par des gens ne connaissant pas la technique : les grosses branches basses sont coupées et on perd la visibilité de la plesse (surtout quand ensuite, il n’y a pas de suivi. Manifestement, en 2004, on observe que certains arbres ont été plessés dans les années 1980. Cela signifie que la perte du savoir est entrain d’arriver. Maintenant, on privilégie les haies carrées. Certaines sont alternées avec des chênes.
Le fait que les parcelles soient entourées par des tôles et des fils barbelés a légitimé les destructions décidées par la municipalité et leurs remplacements par des grillages et cabanons industriels contemporains.
Il aurait plutôt fallu croiser les différentes disciplines : histoire, écologie, botanique, faunistique, sociologie…et réaliser une étude approfondie pour greffer l’avenir du site sur ses plus anciennes racines.
2 à 3 années après était décidé la suppression pure et simple des jardins et de leurs installations…Les autorités prétendant que la terre avait été polluée par les industries de tannerie et autres voisines…Les gens ont pourtant mangé pendant plus d’un siècle, sans en être malades, des légumes de leurs jardins.