Une compétition d’étalage de puissance par la construction en hauteur bat son plein et dans le même championnat, on voit s’affronter le Privé et le Public.
N’est ce pas la Ville de Rennes et Métropole qui imposent, au dessus de toute nouvelle station de métro, des buildings-signaux incongrus dans les paysages patrimoniaux avoisinants ?
Un lieu nous préoccupe particulièrement actuellement près de la station Jules Ferry, rue Guehenno.
- La majorité municipale dans laquelle il faut bien inclure « Europe-Ecologie-les-Verts » (pourtant d’autre part opposé au projet Samsic Euro-Rennes) tient absolument à faire édifier par « Archipel Habitat » une tour de 8 étages là où on ne trouve jusqu’à maintenant que des maisons et hôtels d’un étage plus combles, très souvent d’architectures remarquables étoilées en annexe du PLU. Les initiateurs arguent du fait qu’il y aurait déjà en prolongement vers la rue du Bois Rondel le long de la rue Jules Ferry, l’ancien bâtiment aussi haut des archives départementales.
A la question « Que va devenir cette bâtisse ?
- Il est répondu… =) « Rien n’est programmé, il sera sans doute détruit !!! » … CQFD !!
Comme le dit Monsieur Emmanuel Couet, président de la Métropole – « Rennes est entrain de changer de dimension » … avec ou sans l’assentiment de Rennais(e)s qui regrettent souvent de ne pas avoir été associés, bien en amont, aux décisions de changement.
Lire l’article de Ouest France du 22/09/2018:
Une tour de 8 étages dans ce quartier ce serait continuer à le défigurer. Les constructions rue Brizeux sur l’emplacement de l’ancien couvent des Clarisses, l’utilisation d’une ancienne chapelle pour faire une salle de sports sont déjà bien traumatisantes. Le bâtiment des archives à lui tout seul est bien assez laid, on n’a pas besoin d’une tour en plus dans ce quartier charmant de maisons et jardins. L’urbanisme rennais est-il devenu fou ?
Il n’y a pas de raison de principe de rejeter les tours, qui sont un bon moyen de limiter la densité au sol des bâtiments en favorisant les espaces verts, tout en donnant de l’air moins pollué, de la lumière et une vue dégagée aux occupants. Ce qui rend beaucoup de quartiers désagréables, depuis que l’architecture ne veut plus ou ne sait plus traiter les détails, c’est l’uniformité des hauteurs et des alignements. Mais il faut une harmonie dans les constructions : en tissu ancien (comme l’alignement rue de Fougères ou à l’emplacement de l’ancienne gendarmerie rue Jean Guéhenno ), c’est très difficile voire impossible. Surtout avec une municipalité qui est incapable de réaliser cette harmonie dans des opérations neuves comme plaine de Baud !